Comment appendre et mémoriser correctement les poomsees 
Quand j’ai commencé dans cet art martial, la candide ceinture blanche que j’étais se posait la question :
Comment font les gradés pour savoir sans faute, et avec le soucis du détail du mouvement efficace et puissant, tous les poomsees ?
Je vais vous donner quelques conseils sur ce sujet.
Avant toute explication, je reprendrais l’expression de William « Il faut en manger ! ». La répétition, le rabâchage est un point essentiel. C’est en forgeant que l’on devient forgeron comme dit le proverbe. Les heures de pratique au sein du club ne sont pas suffisantes. Je vous invite à pratiquer chez vous ou ailleurs en plus des cours techniques.
Nouveau poomsee à apprendre ? les étapes :
1) Les premiers enchainement de mouvement s’apprennent en cours. Rien ne remplace le professeur (ça se saurait). Il vous faut mémoriser le diagramme pas à pas même si les gestes ne sont pas beaux pour le moment.
2) Variez la vitesse d’exécution. Tantôt un poomsee lent en décomposant et maintenant les positions pour soigner les postures, tantôt très rapide sans oublier un mouvement.
3) Changez les repères. Si vous commencez toujours les diagrammes en vous dirigeant vers les baies vitrées du gymnase, changez de sens. commencez le diagramme en vous dirigeant vers les tribunes par exemple.
4) Exagérez les mouvements. Faites des armements amples. Vous aurez tendance à vous recroqueviller devant les juges.
5) Lisez des livres. Ils sont des supports importants. Je vous invite à vous y reporter en cas de doute ou d’oubli car il faut éviter de mémoriser des erreurs que vous devrez « désapprendre ». Au risque de me répéter, cela ne remplace pas la pratique ni l’aide d’un professeur.
6) Visionnez des vidéos. Avec les outils multimédia que nous disposons actuellement, ce serait bête de s’en priver. En ce qui me concerne, elles m’ont beaucoup aidées. Vous pouvez les trouver sur le site de la Fédération. http://www.fftda.fr/fr/105-poumse-video.html ou encore ici
7) Pratiquer à deux (ou plus). J’ai eu la chance de commencer la pratique de ce sport avec un partenaire tout aussi novice. Nous avons gravis tous les keups jusqu’au Dan ensemble. Nous nous donnions RDV chez l’un ou chez l’autre pour répéter, réviser avant les passages de grade. Ayez une critique constructive en vers votre partenaire. Il est plus facile de voir les défauts de l’autre que les siens.
8) Pratiquer devant des spectateurs. Apprenez à gérer votre stress. N’ayez pas peur du regard des autres. Concentrez-vous sur l’exécution du poomsee en faisant abstraction de votre environnement.
9) Soigner la finition : cela passe par le positionnement des pieds, les liaisons entre les mouvements, mais également le geste en lui-même avec la phase d’armement puis le blocage ou la frappe qui en découle. Cela consiste à créer un relâchement total avant la frappe. Le compromis entre le doux et le dur est à la base de beaucoup d’arts martiaux. En réussissant à diminuer la force par un relâchement musculaire, nous augmentons notre efficacité initiale. C’est ce que l’on entend par diminuer pour augmenter (voir le symbole yin-yang). Lors de ce relâchement le corps est plus libre de ses mouvements permettant ainsi à l’énergie de circuler plus facilement pour finalement l’utiliser contre son adversaire.
10) Voir une compétition technique. Je vous conseille de vous rendre, au moins une fois, à une compétition niveau national. Même si tout n’est pas bon à prendre pour le Taekwondo traditionnel, c’est très instructif.
poomsee en couple
Couple représentant l'Espagne au World Taekwondo Hanmadang 2009.
Image issue du site Kukkiwon Korean Site
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